“Il fût un temps où les arbres rêvaient debout, prisonniers d’une forme qu’aucun vent ne tordait -

Et puis vint le feu, non comme un châtiment, mais pour révéler l’absence -

Et là, le lieu, de sa propre mémoire, laissa surgir une forme, un corps forgé dans l’origine -

Des troncs, apôtres de suie, on ne garda que la mémoire verticale -

Le béton s’en fit l’ombre, comme on bâtit une ruine à rebours -

Ils furent là, ouvriers sans clou, offrant leur bois à l’invisible, s’effaçant sans témoins -

Nul ne les voit, ceux sans qui rien ne tient, ni mur, ni ciel, ni recueillement -

Et pourtant, on jurerait sentir l’écorce, sous le bout du doigt, dans l’écho du silence- ”

Au printemps 2025, pour la nouvelle édition de leurs Trophées annuels, le magazine Séquences Bois a imaginé raconter l’architecture bois pour la célébrer. Un thème très inspirant, qui a donné lieu à ce court roman graphique sans paroles (sauf celles d’un poème de forme libre, qui l’accompagnait).

Cette petite histoire illustrée raconte la visite écourtée de la Brüder Klaus Chapel de Peter Zumthor, quelque part en Allemagne, il y a 10 ans. Devant l’immuabilité de la porte qui a refusé de s’ouvrir, il n’est plus resté alors que l’imagination fertile, la fascination pour le geste architectural, et une question : pour qu’une architecture soit dite “de bois”, faut-il que le bois soit encore là lorsque le ruban d’inauguration est coupé ?

Découvrez l’entièreté de la proposition par ici.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur https://sequencesbois.fr